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RITUELS DU SEUIL

Diplôme

Les Rituels du seuil / Diplôme / ESADSE 2016 / Théo Kasperowicz
photo ©Léo Virieu
 
Pour mon diplôme, j’ai décidé de travailler sur les portes et les différents dispositifs qui marquent le seuil d’une maison. Le seuil c’est la première chose que l’on voit de l’habitat et d’une personne. On empreinte des portes tous les jours, en prenant plus ou moins de précautions, et on a développé un imaginaire invraisemblable pour quelque chose d’aussi simple que de rentrer et de sortir d’un espace.
Je me suis demandé comment revisiter ce standard et donner une nouvelle identité aux différents rituels qui accompagnent le passage du seuil. En quoi la porte et le seuil peuvent en même temps être synonyme de cloisonnement et d’accueil? J’ai donc décidé d’axer mon diplôme sur différents moments d’interactions avec cette frontière.

ANONCER SA VENUE, l’heurtoir

Ce qui m’a intéressé, c’est de voir comment cet objet à la base fonctionnel pouvait porter l’identité de l’habitant. J’ai voulu penser mon heurtoir comme un objet créant une interaction entre le visiteur et la porte. Trois pliages métalliques, à fleur de la porte, partent d’une même base pour par la suite créer différentes lignes. J’ai voulu travailler sur la flexibilité du métal. Plus le pliage métallique sera court, plus il y aura de tension, et donc plus son sera fort.

LE PAILLASSON

Je me suis demandé comment repenser ce standard en me basant sur l’idée d’un objet annonciateur qui valorise l’accueille. La forme globale se base de la largeur de la porte pour venir par la suite s’étendre jusqu’au visiteur. En m’inspirant des paillassons tressés, j’ai voulu faire dialoguer deux matériaux opposés, la corde et le métal. Comme lors d’un tissage, ici la corde vient marquer un rythme dans le passage en créant des zones de pleins et de vides. Les différentes lignes viennent créer certains endroits où s’essuyer les pieds.

Avec ce projet, j’ai voulu marquer le passage à franchir pour accéder à l’habitat.

ENTRE-DEUX

La porte est un objet de contradiction. Autant c’est un élément de séparation, autant on fait souvent en sorte qu’elle soit à la frontière du visible et du dissimulé. J’ai voulu repenser une porte à l’intérieur de la maison. Je me suis demandé comment une porte pouvait à la foi marquer une séparation et une ouverture. J’ai voulu la faire onduler en créant des zones de vide et de plein. Des tasseaux s’accumulent en créant un dialogue entre une courbe à l’intérieur et à l’extérieur. Au centre de la porte, les verticales se rejoignent et obstruent l’espace.

Avec ce projet, j’ai voulu marquer le passage à franchir pour accéder à l’habitat.